Actualités

Être informé des événements de l'établissement

Journée d'intégration


Rentrée des classes buissonnière.

Pour tous les curieux de nature, laissez-moi vous conter le premier épisode de la vie d’une classe entrante au lycée Saint Paul.

Comment nait une classe ? J’entends un véritable groupe, soudé et solidaire, un collectif doté d’une âme singulière. Se matérialise-t-il sous la plume du PP, à la manière de cette publicité pour une marque automobile, où le client, tenant en main le destin d’un mécanicien docile, le propulse d’un clic vers la réparation de son choix ? L’élève lambda attrape-t-il l’esprit maison en franchissant le porche de la place Churchill, comme ça, d’un coup de bip badgique ? Cela se saurait.

Depuis quelques années, nous désertons l’établissement, le temps d’une journée, pour mieux y retourner. Depuis trois ans, l’accouchement se fait au vert, en tête à tête avec le lac des Vieilles Forges. S’expulsant des bus de la RDTA, des grappes d’ex-collégiens s’agglutinent sur le parking de la base nautique. Ensuite, la magie des lieux et le savoir-faire des enseignants opèrent.

Cette fois, il a été décidé d’intensifier la communion avec dame nature. C’est en épousant au plus près les sentiers et les chemins creux de la forêt d’Ardenne, que ces individus épars se rapprochent. Besoin d’appartenance, mais surtout peur de se perdre, solidarisent les groupes qui s’étirent derrière celui qui tient la carte. Lorsque l’élève topographe se goure, tous comme un seul homme s’en prennent à lui. Miracle ! L’esprit de corps flotte au-dessus des marcheurs.

Heureusement pour le guide, ses congénères sont absorbés par une mission leur tenant particulièrement à cœur : récolter de quoi confectionner un totem aux fruits des bois, bientôt scellés sur leur support, à la colle néoprène. La matinée ne ménage donc ni les muscles, ni les cervelles, d’autant plus que les collègues d’EPS travaillent en embuscade, au centre du dispositif.

Sur leur base, on rejoue les évadés d’Alcatraz et Prison Break, en plus impitoyable. Attachés par le poignet, les évadés cavalent entre les fourrés, haletants. Le parcours à accomplir est semé d’embuches disposées savamment par le staff sport. Là encore, l’accent est mis sur la mutualisation des efforts : pendant que les damnés serpentent entre les troncs, trébuchant, tombant, s’écorchant, les autres se sacrifient pour eux en se creusant péniblement la tête, autour d’énigmes épineuses. Mais les plus à plaindre sont les lanceurs. Sur leurs épaules repose la vie des slalomeurs. Armés de véritables pommes de pin d’épicéa, leur bras tremble sous la pression. S’ils ratent leur cible, un cerceau dont la forme circulaire parfaite n’est pas sans rappeler la complétude de chaque chose, les forçats de la compétition se coltineront un tour supplémentaire. L’enjeu, mais également la maladresse et, ne nous le cachons pas, un certain désintérêt de la part des lanceurs prolonge le supplice. Anéantis, mais fiers du devoir accompli ensemble, la petite troupe porte maintenant  les yeux sur le chrono de l’épreuve. Elle sait que désormais tout se tient en une seconde, la leur !      

Journée d

Journée d

Journée d

Journée d

#actualités #événements #news #nouveautés #informations

Vous recherchez une information ?

Saisir votre recherche :