Concours d'éloquence
Le Tigre est descendu au Kyriad.
En fait, c'est toute une ménagerie qui s'y est rendue le mercredi 9 mars, puisque le Lions club y a organisé la première phase de son concours d'éloquence, ouvert aux jeunes gens, celui-ci ayant fait appel, cette fois, à Georges Clemenceau et à son expérience d'animal politique, pour fournir le thème à travailler, cette année :'Il faut d'abord savoir ce que l'on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l'énergie de le faire'. De l'énergie et du courage, les trois élèves du lycée Saint Paul en ont eu, mais quand on sait vraiment ce que l'on veut...
Le jury s'est montré bienveillant, les sièges accueillants, la petite collation avenante, et la moquette épaisse, rassurante. N'empêche que la pression et le stress se sont disputé la vedette dans les têtes et les tripes de nos primo-candidats. Chacun a fourbi des armes, des images et un vécu bien à lui ; Hugo bousculant les conventions pour pimenter son intervention, Louis brassant les exemples tous azimuts, des Pokemon aux régimes totalitaires les plus honnis, et Tristan nous rappelant avec bon sens que c'est au pied du mur que l'on reconnaît le maçon...
Finalement ce fût le plus jeune, Tristan Cazzitti inscrit en classe de Seconde, qui l’emporta, mais aucun ne démérita, ne serait-ce que vis à vis de tous ceux ayant fui la prise de risque. Il est bon d'ailleurs de rappeler que si l'abus de risque peut nuire à la santé, l'initiative reste fortement recommandée. Ces trois-là l'on pleinement intégré.
Mais Tristan n'est qu'au début d'une course d'obstacles qui le mènera des ballons des Vosges, en avril, à Antibes en juin, s'il sait se hisser au plan national. Il faut savoir ce que l'on veut : déclamer au son des cigales et du bruissement des lauriers, face à la grande bleue, il y a défi moins ragoûtant !
Jean-Michel NOE